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27e édition du :

Concours d'Eloquence 

(Inscription jusqu'au 1er Février)

Cette année a lieu la 27e édition du Concours d'Eloquence de Fenelon.

Pour mieux comprendre cet événement, pourquoi ne pas donner de la voix, non pas aux futurs candidats, mais aux professeurs responsables de ce concours, dans une interview dés plus décalées ?

Interview : 

 

  • Mme Villain (responsable du concours jusqu’en 2018)

  • Mme Courtot-Claoué (nouveau coresponsable du concours)     

  •  Mr Fiszman (nouveau coresponsable du concours).

 

 

  • l'Eloquence en 5 mots ? 

 

Défi relevé par Mme Villain : intelligence, séduction, conviction, joker et élégance 

 

  • Pourquoi votre intérêt pour l’éloquence ? 

 

Mme Courtot-Claoué :  Je me suis Intéressée au système du concours d’éloquence, notamment grâce à un film que j’aime beaucoup et s'appelant : A haute voix , un documentaire dans l’université de St Denis (note de Totem : à regarder de toute urgence). C’est aussi comme ça que j’ai eu envie de faire un projet d’éloquence dans une classe de 2nde, donc j’ai testé et rencontré Jérôme Fiszman.

 

Mr FIszman : Je suis prof de français à Fénelon depuis 1 ans et demi, je suis tout nouveau, et c’est à Fénelon que j’ai découvert l’éloquence et le concours. L’intérêt est d’entendre les élèves, car on a trop souvent l’habitude de n’entendre que les profs ou la réponse à la question que le prof à donnée. C’est l’occasion d’écouter les élèves. Ça permet d’encourager les gens à être eux-mêmes et d’arrêter d’être ces petites boites de conserve qu’on a tendance à fabriquer à école.

 

  • Qu’est-ce que signifie pour vous réellement l’éloquence ? 

 

Mme Villain : Le but de l’éloquence c’est de convaincre, mais déjà obtenir l’attention d’autrui paraît une bonne chose. Si on fait en sorte que quelqu’un opposé à vos propos écoute ce que vous avez à dire, on est déjà dans l’éloquence. 

 

Mr Fiszman : Etre éloquent ça relève de la séduction et de la manipulation. Le contrôle, mais le contrôle au service du plaisir, donc cela n’est pas seulement jaculatoire c’est aussi le rythme. 

 

Mme Courtot-Claoue : L’éloquence c’est le choix du bon mot au bon moment, être capable de réfléchir à un discours, avoir un avis, avoir la force de convaincre. 

 

 

  • Etre éloquent, est-ce être capable de vendre un frigo a des esquimaux ? 

 

Mr Fiszman : Pas seulement, cela relève plus du BTS action-co, sans être méprisant, orienté de façon commerciale. En revanche dans l’éloquence, il y a un vrai challenge intellectuel. L’Idée d’avoir su aller au bout de quelque chose qui nous a émoustillé : c’est le plaisir intellectuel. 

 

  • Des invités marquants ? Des anecdotes du concours à raconter ? 

 

Mme Villain : Le plus marquant ? Cédric Villani. Cédric Villani est un actuel député, mathématicien mais c’est aussi un personnage, cheveux long, cravate 19e. 

Il a été marquant a plus d’un titre car d’abord il a été difficile à joindre, on a eu une réponse très en amont pour sa participation en tant que président, mais ensuite on n’a plus du tout eu de nouvelles, jusqu’au jour de la finale a 15H. Ça faisait longtemps qu’on lui envoyait des mails avec des précisions, pas de nouvelles, il devait choisir les sujets de la finale. On lui a proposé 6 sujets il devait en retenir 3. Il n’avait pas répondu. L’avant-veille aucune réponse, on était en panique avec Mr Seys en se disant : "s’il ne vient pas que faisons-nous ?" On était donc en train de voir toutes les solutions possibles et inimaginables pour le remplacer. Le matin même rien. A 15h réception d’un texto disant : « Voici les sujets que j’ai choisi, à ce soir ». Je me suis mise à respirer. Ensuite quand il a été là tout s’est bien passé, et ça été une belle soirée.

 

  • Cravate ou pas cravate devant les jurées ?

 

(Rires)

 

Mme Courtot-Claoue : Nœud Pape 

 

Mr Fiszman : Moi, j’aime bien l’idée du décalé. Un élément qui confère une forme de sérieux mais qui peut être aussi détourné.

 

Mme Courtot-Claoue : L’éloquence c’est ça, c’est aussi créer la surprise. 

 

Mr Fiszman : Mais ça reste du sérieux, ne confondons pas tout ! Attention, on n’est pas dans du stand up, l’humour oui, mais pas que ça. Ce ne sont pas les fondements de l’exercice. 

 

Mme Villain : Moi je pense que ce qu’il faut c’est être élégant, et l’élégance ne se tient pas forcement a une cravate. Après il faut un certain formalisme. 

 

  • Avez-vous déjà été surpris par des élevés ? Fait des découvertes ? 

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Mme Villain : Ce qui est marquant avec le concours d’éloquence c’est de voir des élèves qu’on a connu réservés en classe, semblant peu à l'aise dans la communication et qui se révèlent lors du concours d’éloquence. Justement car on est tout seul et on s’adresse à un public qui, au fond, n'existe pas, On ne le voit pas. C’est loin des échanges yeux dans les yeux. Cela libère des élèves. Il y a des élèves sur lesquels je n’aurais pas parié un centime dans le souvenir que j’avais d’eux en tant qu’individu dans un groupe et qui se révèlent brillants, surprenants. C’est très beau à voir, très émouvant.

 

Mme Courtot-Claoue : TOUJOURS ! Chaque élève, passé est vu complètement différemment. Ce n’est pas le même rapport aux élèves. A chaque fois, ils nous surprennent parce que ce ne sont plus des élèves qui répondent à des exigences, ce sont des élèves qui laissent cours à leur imagination et sont toujours plus surprenants. Entre les élèves en cours et ceux qui se présentent au concours d’éloquence, ça n’a presque rien à voir. 

 

  • Tout le monde à sa chance finalement ?

 

Mme Villain : Absolument et c’est une grande joie. 

 

 

  • Est-ce déjà arrivé qu’un jury morde ?

 

(Rires)

 

Mr Fiszman : Je n’ai pas d’expérience, je ne sais pas si c’est déjà arrivé.

 

Mme Courtot-Claoue : Mais non. Tout est dans la bienveillance ; là le maitre mot du concours. Les jurés sont là pour vous aider à l’audace mais ils ne mordent jamais. Les mots d’ordre sont bienveillance et accompagnement. C’est une expérience d’élève et d’individu, pour à la fois progresser dans sa scolarité mais aussi apprendre à bien se connaitre, apprendre à se dépasser, à oser. 

 

Mme Villain : Mordre un candidat ? Non, bien sur que non.

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  • Le sujet : "prendre conscience de son inconscience est-ce finalement une preuve de conscience" peut tomber au concours ?

 

Mr Fiszman : Les sujets ne peuvent pas être de cet ordre-là, car je pense que c’est trop compliqué et puis le paradoxe pour le paradoxe …

 

  • Un exemple de sujet ? 

 

Mme Courtot-Claoue : L’année dernière est tombé à la finale : "la vérité est-elle bonne à dire ?"

 

Mr Fiszman : On propose au président un certain nombre de sujets, tout dépendra de sa personnalité pour les sujets choisis. Le but d’un sujet c’est que tout le monde puisse s’y confronter. Le défi est personnel.

 

  • Est-ce marqué sur notre dossier ou notre bulletin si on est dans les gagnants ? 

 

Mme Courtot-Claoue : On peut le mettre en avant sur le CV, pas sur le bulletin scolaire avec le schéma note et appréciation. L’éloquence c’est par exemple la petite touche qui peut rajouter une école sur un profil. 

 

 

ALL : VOUS AVEZ TOUT A GAGNER ET RIEN A PERDRE !

 

On gagne une estime de soi en se disant : "j’ai eu le cran et le courage de m’inscrire." Si vous saviez le nombre de jurés, que ce soit des professeurs qui nous disent que jamais, dans leurs années lycée, ils ne se seraient inscrit à un concours d’éloquence. Ça fait peur. Mais être inscrit et avoir surmonté sa peur, c’est une victoire sur soi-même. Et même, dans le cas où on a pas été sélectionné, il y a une sorte de fierté qui subsiste. Quand on sait que 14 candidats sur 150 sont selectionnées, il y a aucune honte à ne pas être sur la liste.

 

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Alors tu t'inscris quand ?

 

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