Le Procès d'après Kafka

Une expérience des 1eL

Nous n’oublierons pas de sitôt notre première sortie de théâtre : Le Procès de Kafka, mise en scène par Krystian Lupa. La pièce, jouée en polonais et sous-titrée français, a duré 4h30 !

Publié en 1925, traduit pour la première fois en France en 1933, adapté au cinéma par Orson Welles, Le Procès du tchèque Franz Kafka met en scène l’absurdité. C’est l’histoire de Joseph K. qui le matin de son anniversaire, est soudainement arrêté chez lui. Il reçoit la visite de policiers qui lui annoncent qu’un procès a été intenté contre lui. On le lui apprend sans qu’il ne sache rien des charges qui pèsent contre lui, et il ne peut pas sortir. Il va donc réagir et tenter de cesser ce procès.

Mais qui est Krystian Lupa ? D'origine polonaise, le metteur en scène est une figure du théâtre européen. Passionné de littérature russe, allemande et autrichienne, il aime travailler sur les œuvres romanesques et absurdes. Et c’est le cas ici du Procès.

L’élaboration de cette pièce ambitieuse, qui réunit vingt interprètes, a rencontré de nombreux obstacles. En effet, pour s’être opposés à la nomination d’un nouveau directeur plus docile avec le pouvoir ultra-conservateur de Varsovie, Lupa et ses acteurs ont été traduits en justice. Le pouvoir politique polonais prône une vision nationaliste du théâtre. Il veut que l’art soit un outil de propagande. Suite à la situation, les répétitions ont été interrompues. Avec l’aide et le soutien de plusieurs théâtres de Varsovie et de l’étranger, Krystian Lupa a pu mettre en œuvre la pièce. Sa version du Procès porte les stigmates de cette histoire avec le pouvoir politique polonais.

Malgré une mise en scène hors norme avec des décors prenants, j’ai trouvé la pièce sombre, difficile à saisir. La langue polonaise utilisée par les acteurs, ainsi que la longueur de la pièce (quatre heures et demie) n’ont pas facilité les choses. Néanmoins, le jeu des acteurs était remarquable. Ils semblaient vraiment habités par leur personnage.